Kisa Nobuhiro [ACCEPTÉE]

De loin, on pourrait croire qu’il a un physique plus qu’anodin. Taille moyenne, corpulence moyenne… Cependant, sous ses vêtements se cache un corps bien dessiné et svelte. Il forge tous les muscles de son corps, chaque jour. Habitué dans son enfance, il mange très peu, ce qui lui procure la chance de rester mince. Son menton est fin, les courbes de son visages sont douces et contrastent avec son corps de pierre. Des lèvres fines, un petit nez, presque androgyne de ce point de vue. Mais le signe le plus distinctif sont ses grands yeux gris perle, bien trop souvent recouverts par ses longs cheveux bruns en pagaille. Malheureusement, les deux perles rares sont bien souvent assombries par la haine et agressées par ses sourcils épais toujours froncés.
Au niveau des vêtements, il mise tout sur son agilité pour se défendre et privilégie donc les vêtements près du corps pour ne pas le perturber dans ses mouvements. Il est généralement vêtu d’un simple teeshirt et d’une veste qu’il n’hésite pas à enlever si nécessaire. Ancien habitant des quartiers sombres, il arbore un look plutôt provocateur. Deux anneaux à l’oreille gauche, plusieurs bracelets sombres, un collier où pend une croix ainsi que des bagues aux proportions plutôt originales. Un simple pantalon où est accrochée une chaine et de grosses bottes noires en cuir finissent son habit des rues.

Il est plutôt renfermé sur lui-même. Il méprise la plupart des gens, se méfie de tout. Il parle peu, il se contente d’observer. Après toutes ces années, il a développé une concentration hors du commun et, même plongé dans un livre, il est capable d’analyser la situation et tout ce qui se passe autour de lui, de telle sorte que rien ne lui arrive par surprise.
Il est toujours sur ses gardes, comme si le monde entier était son ennemi. Et cela est dû à son enfance seul avec son frère ; il ne donne sa confiance qu’aux gens qui le méritent vraiment. Et ceux qui ont sa confiance, l’auront pour toujours. Il tient absolument toutes ses promesses, il a son propre code d’honneur mais le respecte toujours. Il peut sembler froid, mais au fond, il est juste sensible et faible psychologiquement. Il aidera toujours une personne dans le besoin, quitte à y laisser la vie. Mais cette confiance aveugle peut lui jouer des tours ; plus malin que lui le désarçonnera grâce à cela…
La gente féminine ne l’attire pas et il la considère comme au même niveau que les hommes. Point de galanterie venant de lui donc.
Malgré tout cela, il lui arrive de sourire. Quand il se sent apaisé et en confiance, il retombe dans ce monde de l’enfance qu’il n’a jamais vraiment eu entièrement, et comme pour le terminer, retrouve un comportement enfantin.

Frérot,
Depuis combien de temps ne t’ai-je pas vu maintenant ? Tu m’avais dit que j’avais besoin d’entrer dans ce pensionnat, tu m’avais prévenu que je devrais côtoyer les singes de Yume, pourquoi, pourquoi ai-je accepté de t’écouter ? Pourquoi ai-je continué de suivre tes conseils au pied de la lettre ? Es-tu fier de moi ? Je l’espère, je ne veux plus te décevoir. Je ne me souviens que trop bien de ce qui s’est passé il y a toutes ces années. Il m’arrive de rêver de toi, la nuit, et alors je me souviens de tous ces moments, depuis le jour où j’ai prononcé mes premiers mots…
Je devais avoir environ quatre ans, quand cette fois là, j’ai descendu la ruelle sombre, derrière l’immeuble où Maman et nous avions emménagés, après l’assassinat de Papa. Tu m’avais pourtant tellement répété que c’était dangereux, toi, le grand garçon de sept ans aux cheveux sombres et aux yeux brillants comme les miens. Je ne te l’ai pas dit à l’époque, mais ce poignard gravé de ton nom que tu aimais tant ( tu sais, celui de Papa )et que j’avais emmené, je l’avais pris dans le coffre de ta chambre. Oui ; j’avais comme intention de « tuer les méchants qui ont fait bobo à Papa ! »
Cette fois où je ne t’ai pas écouté, où j’ai désobéi. Cette même fois où tu m’as rattrapé et m’a prit par le bras alors que je m’apprêtais à pénétrer dans cette ruelle insalubre, que sous le feu de l’action je me suis retourné vivement et t’ais lacéré la joue. Cette arme qui t’a blessé et a marqué d’une cicatrice ta vie entière est maintenant la seule chose qui me permet de survivre.
Je me rappelle que, durant cinq ans après cela, tu me traitas de faible et me fit faire des entrainements intensifs tous les jours… Jusqu’au décès de Maman, elle aussi assassinée par ces gangs qui traînent dans les rues. Et la police, toujours aussi inutile continuait de nous chercher… Malgré cela, tu n’as pas voulu quitter Kisei. Tu me répétais sans cesse que nous n’avions pas le temps de chercher à se déplacer, qu’il fallait que je m’entraine. Je ne comprenais pas cela, pourquoi tenais-tu tant à ce que je m’entraîne, moi, un gamin de neuf ans ? On habitait partout et nulle part, dans des hôtels avec l’argent de maman, dans la rue… Tu me faisais courir un peu partout, je ne comprenais pas non plus. Tu ne me disais rien, jamais. Tu veillais sur moi, faisant passer mon bien avant le tien, tu devenais de plus en plus maigre tandis que mon poids stagnait malgré tous mes entraînement. Puis, au moment de mes douze ans, tu me dis ces mots, qui me reviennent si souvent : « Kisa, frérot, on a échappé à tous ces policiers, ces assistants sociaux, ces orphelinats pendant des années, mais maintenant tu es fort, tu t’en sortiras crois moi, et je suis sûre qu’un jour, on se reverra. Tu es le seul de nous deux à avoir les capacités suffisantes, tu entreras dans ce pensionnat sur Terre. Tu deviendras fort, et un jour, ce sera ton tour de me protéger. Promet-le moi. » Et alors tu as pris ma main et y a déposé le poignard. Je l’ai regardé quelques instants, puis la lame s’est mise à briller et dans une légère étincelle dorée, l’arme disparue. A cet instant, tu souriais. Après quelques secondes à m’observer, hébété, tu murmuras : « Ta volonté le fera réapparaître lorsque tu en auras besoin. » Et ce fût la fin. Une douleur dans la nuque et je tombais, inconscient. Lorsque je me suis réveillé, j’étais là-bas, sur Terre.
Ienobu, tu es celui qui m’a rendu fort, qui a veillé sur moi. Tu es l’unique raison qui me pousse à rester ici, parmi ces êtres minables. Frérot, tu es l’unique chose qu’il me reste, je te protégerai, je te le promets.

Kisa.